Norman Gobbi, l'homme qui a changé le visage de la Suisse romande




Norman Gobbi, personnage charismatique et controversé, a marqué la scène politique suisse romande pendant plus de deux décennies. Né à Genève en 1959, cet avocat de formation est entré en politique au début des années 1990, en rejoignant le Mouvement des citoyens genevois (MCG).

Dès son entrée en politique, Gobbi se fait remarquer par son franc-parler et ses positions tranchées. Il dénonce notamment l'immigration clandestine et la criminalité, ce qui lui vaut une certaine popularité auprès d'une partie de l'électorat. En 2005, il est élu au Conseil d'État genevois, où il assume la responsabilité du Département de la sécurité et des affaires intérieures.

Une politique sécuritaire controversée

La politique sécuritaire de Gobbi est marquée par une série de mesures controversées. Il met ainsi en place des "unités anti-émeutes" et augmente les contrôles d'identité dans les quartiers sensibles. Il propose également l'instauration d'un "service civil obligatoire" pour les jeunes considérés comme "délinquants".

Ces mesures font l'objet de vives critiques de la part de ses opposants, qui l'accusent de stigmatiser les étrangers et d'instaurer un climat de peur. Toutefois, elles sont saluées par une partie de la population, qui estime que Gobbi a contribué à améliorer la sécurité dans le canton.

Un populisme assumé

Norman Gobbi a souvent été qualifié de populiste. Il a su exploiter les frustrations et les inquiétudes d'une partie de la population face aux défis de la mondialisation et de l'immigration. Il a également utilisé un langage simple et direct, qui lui a permis de toucher un large public.

Cependant, Gobbi a également été accusé de démagogie et de surenchère médiatique. Ses détracteurs lui reprochent d'avoir divisé la société genevoise et d'avoir entretenu un climat de suspicion à l'égard des étrangers.

Un personnage clivant

Norman Gobbi a toujours été une figure clivante. Ses partisans louent son courage et sa détermination à défendre les intérêts de Genève. Ses opposants dénoncent son populisme et ses dérives autoritaires.

En 2019, Gobbi a démissionné du Conseil d'État après avoir été accusé de corruption et de mauvaise gestion. Cependant, il continue à exercer une certaine influence sur la scène politique cantonale. Il dirige notamment le MCG, qui reste l'un des principaux partis de Genève.

Un héritage contesté

L'héritage de Norman Gobbi est contesté. Ses partisans le considèrent comme un homme qui a défendu les intérêts de Genève contre les forces de la mondialisation. Ses opposants estiment qu'il a divisé la société et instauré un climat de suspicion à l'égard des étrangers.

Quoi qu'il en soit, Gobbi restera dans les mémoires comme une figure marquante de la politique suisse romande. Il a su incarner les frustrations d'une partie de la population et a contribué à changer le visage du canton de Genève.

Norman Gobbi, l'homme qui a changé le visage de la Suisse romande, restera dans les mémoires comme une figure controversée et clivante. Pour certains, il est un héros qui a défendu les intérêts de Genève, pour d'autres, un populiste qui a divisé la société. Quoi qu'il en soit, Gobbi a laissé une marque indélébile sur la politique suisse romande.