Condamnation d'un rappeur iranien : une atteinte à la liberté d'expression




Le monde musical et les défenseurs des droits humains s'indignent après la condamnation à dix ans de prison du rappeur iranien Toomaj Salehi. Accusé de "propagande contre le régime" et d'incitation à la violence, Salehi est devenu un symbole de la répression croissante de la dissidence en Iran.

Un artiste engagé dans la contestation sociale

Toomaj Salehi était connu pour ses chansons politiquement chargées, dans lesquelles il dénonçait la corruption, les inégalités et les violations des droits humains. Ses textes résonnaient auprès de nombreux Iraniens, en particulier les jeunes, qui se sentaient représentés par ses paroles audacieuses.

Salehi est devenu une figure de proue des manifestations qui ont éclaté en Iran suite à la mort de Mahsa Amini. Lors des manifestations, il a publié des chansons appelant à la fin de la violence contre les manifestants et dénonçant la brutalité des forces de l'ordre.

Une arrestation arbitraire et une condamnation injuste

Le 30 octobre 2022, Salehi a été arrêté par les autorités iraniennes. Il a été détenu au secret pendant des mois, sans accès à un avocat ou à sa famille. Sa condamnation à dix ans de prison, prononcée en février 2023, a été largement condamnée comme une injustice flagrante.

Les preuves présentées contre Salehi étaient minces, se fondant principalement sur ses paroles et ses publications sur les réseaux sociaux. Le tribunal a ignoré les éléments clés de sa défense, y compris le fait qu'il n'avait jamais appelé à la violence et qu'il exerçait simplement son droit à la liberté d'expression.

Un symbole de la répression en Iran

La condamnation de Salehi s'inscrit dans le cadre d'une répression plus large de la dissidence en Iran. Depuis le début des manifestations, les autorités ont arrêté des milliers de personnes, dont des journalistes, des avocats et des militants des droits humains.

La condamnation de Salehi envoie un message clair : toute critique à l'égard du régime sera sévèrement punie. Elle témoigne de la volonté des autorités iraniennes de réduire au silence toute voix dissidente et de maintenir leur emprise sur le pouvoir.

Un appel à la solidarité internationale

La communauté internationale doit condamner la condamnation de Toomaj Salehi et faire pression sur l'Iran pour qu'il libère tous les prisonniers politiques. La liberté d'expression est un droit fondamental qui ne devrait jamais être bafoué.

Nous devons unir nos voix pour défendre les artistes comme Salehi, qui utilisent leur talent pour dénoncer l'injustice et aspirer à un avenir meilleur pour leur peuple. Ensemble, nous pouvons montrer à l'Iran que nous ne tolérerons pas la répression de la dissidence.